Aydan Joshua Pierson; TERMINÉ

« i hope that this fucking god is gonna bless me. »

____l'identité est le fondement de l'existence ―

Aydan Joshua Pierson est né il y a vingt-deux ans dans le Minnesota, USA.
De nationalité américaine, il possède des origines sud-africaines par sa mère Sisme Pierson,
née à Port Elizabeth, ville du Cap-Oriental qu'elle a quitté pour les États-Unis à sa majorité.
Étudiant en troisième année d'économie internationale, il fait partie de la
fraternité κτγ, Kappa Tau Gamma.

____les obstacles constituent votre parcours ―

4 mois.

« Sisi ! Où sont les couches ?! »
« J'en sais rien, moi, ouvre les yeux ! »

Ce passage de ma vie ne m'inclue pas vraiment. Certes, je suis bel et bien le bébé fesses à l'air sur la table à langer, mais, justement, je préfèrerais ne pas trop faire dans les détails.

« J'ai l'impression qu'on... est à court de couches. »
« Oh, merde ! »
« ...Ouais, le mot est tout à fait adéquat... »
« Ça, c'était vraiment immonde, Jack ! »

Ton sarcastique et renvois de petites piques aiguisées, vous saurez à présent de qui je tiens mon ironisme légendaire. Malgré les apparences, mes parents s'entendent à merveille. Mariés depuis une petite année et ensemble depuis 2 de plus, je suis leur premier enfant. Ma mère, Sisme, n'a pas encore 21 ans et a arrêté ses études du droit pénal lorsqu'elle s'est retrouvée enceinte, au grand damn de ses parents, qui, installés en Afrique du Sud, ne comprennent pas ce qu'elle peut trouver de bien chez mon américain de père, Jack. Néanmoins, ce n'est pas de force qu'elle a abandonné la tonne et demie de livres poussiéreux et inintéressant de lois à connaître sur le bout des doigts, loin de là, même. Mon père, lui n'est qu'un "vulgaire photographe sans avenir", dixit Papy Crésus - ce fut seulement lorsque j'eus 10 ans que mon père m'expliqua que mon grand-père maternel s'appelait en réalité Richard, et non pas Crésus comme je l'avais toujours entendu. Allez savoir pourquoi... Bref, mon père, ce "vulgaire photographe", a quant à lui 25 ans. Mes parents se sont rencontrés par hasard à l'aéroport, alors que ma mère débarquait en Amérique et que mon père partait pour des vacances en Floride... Paf, coup de foudre à l'américaine, et RE-paf, une pénurie de couches, 3 années après. Quelle poétique histoire.

15 ans.

Gros saut dans le temps; du biberon, nous passons à la bouteille de vodka et des gazouillements joyeux aux pelotages indécents. Il faut bien que jeunesse se passe, n'est-ce pas ?

« J'y vais ! »

Je dévale les escaliers le plus vite possible, ne pensant même pas à l'hypothèse que cela pouvait se révéler très dangereux. La seule chose qui m'importait, c'était y échapper. je saute les 4 dernières marches, me précipite sur la porte d'entrée...

« Attends un peu ! »

Merde, loupé. Encore une fois. Je m'arrête net, soupire bruyamment et rejoint d'un pas lourd le salon duquel m'interpelle ma mère, songeant que la prochaine fois, je mettrai mes écouteurs avant de sortir de la maison, histoire d'avoir un prétexte pour ne pas l'entendre.

« Allez, maman, j'les connais, les règles, et mes potes m'attendent ! »
« Le matin aussi ils t'attendent au bahut, et pourtant t'es pas pressé comme un citron de les rejoindre ! »

Je soupire et m'appuie contre l'encadrement de la porte, les bras croisés. Ma mère m'imite, en exagérant légèrement mes gestes. Je ne retiens pas un léger sourire, et me radoucit. Histoire qu'elle ne fasse pas trop traîner son plaisir à m'insupporter. Elle sourit à son tour, et récite pour la énième fois les fameuses règles.

« Rien de plus qu'une bière, pas de drogue ni de sexe. Compris ? »
« Wow, j'ai le droit à la bière, maintenant ? »
« Mhm, en fin de compte, c'est vrai que t'es encore trop jeune encore. Pas d'alcool tout court. »

Je lève les yeux au ciel, lève la main comme pour prêter serment et retourne vers la porte à reculon, tout en récitant :

« Je promets d'être un-sage-et-chaste-garçon-comme-me-l'ont-si-bien-appris-mes-parents-que-j'aime-tant ! »

Je ne m'attarde pas plus et file hors la maison, profitant de la porte qu'ouvre ma petite soeur pour, quant à elle, rentrer à la maison.

Quelques heures plus tard

« Ho, Aydan ! »

Je décolle mes lèvres du cou de Jenny, ma "chaste" jeune voisine, assise à califourchon sur mes genoux, pour lever les yeux vers Kevin, le type chez qui les deux tiers de mon lycée était en train de festoyer, dont la jeune fille et moi-même.

« Quoi ? »
« T'as quel couvre-feu ? »

Le mot est prononcé avec humour, bien entendu, et j'échange un long sourire avec le garçon. Dans l'hypothèse où j'en aurais eu un, il était très peu probable que je le respecte. Je bois une gorgée du verre de vodka que j'ai à la main, puis répond.

« Aucun.. J'ai dit à mes parents qu'on allait dormir chez Steven, toute la bande... Comme ça, j'ai toute la nuit avec Olivia ! »
« C'est qui, Olivia ?»

La blondinette, complètement abrutie par l'alcool et sûrement par autre chose encore, fronce un sourcil, croisant ses bras autour de ma nuque. Je reporte mon attention sur elle, un sourire aux lèvres.

« Oh... C'est personne, t'inquiète. »

Je pose mes lèvres sur les siennes, remerciant intérieurement Kevin d'être retourné à l'intérieur de la maison, le centre de la fête, nous laissant ainsi tranquille.

19 ans.

Silence de plomb. Ce qui, dans des circonstances "normales", n'aurait pas été bien dérangeant, encore moins inhabituel pour les deux adeptes du "Bzz" d'une mouche qu'on entend voler que mon père et moi sommes. Le poing serré à la hauteur de la bouche, le coude appuyé contre la portière, je détache mon regard du pare-brise et tourne lentement la tête vers le côté conducteur. Mon père, les mains crispés sur le volant alors que le moteur est à l'arrêt, droit comme un 'i' & la ceinture bouclée, fixe lui aussi le pare-brise. Je l'observe, immobile, sans un bruit; il reste impassible. Alors, je respire un peu plus fort... & il réagit.

« Mais bon sang, à quoi tu pensais ?? »

Ma main, alors à hauteur de ma joue toujours serrée en un poing, se détend, et je viens effleurer ma pommette puis ma tempe du bout des doigts. Un ange passe, mon regard se perd sur le profil déformé par le mélange de déception et de rage que mon père contient tant bien que mal.

« .. Au... groupe ABBA ? »
« C'est ça, fous-toi ouvertement de moi... Au point où on en est, de toute façon ! »

Je ne sais pas ce qui me semblait le plus étrange entre la voix étranglée de mon père d'habitude calme, genre "hippie retardé", et le fait que je n'avais pas envie de répondre quoi que ce soit de parfaitement sarcastique.
Mon regard retourne au pare-brise, ma main suit le mouvement et se resserre pour former un poing, que j'appuie sur mes lèvres fermées. Étonnamment mal à l'aise; pour la première fois en 19 ans, j'avais la sensation d'avoir déçu mon père, et pour la première fois, il était en train de me sermonner - habituellement, c'était ma mère qui se mutait en la fille de Terminator & de Bruce Lee pour m'engueuler. Une seconde passe, une autre suit, et ainsi de suite, jusqu'à la terrible minute de silence. Une sirène de police retentit alors, toute proche; en même temps, on se trouve sur le parking du commissariat...

« On peut dém... »

Pas le temps de finir ma phrase, le moteur de la voiture vrombe déjà. D'un oeil vague, j'observe mon père passer la marche arrière, sortir de la place de parc et rejoindre la route, toujours aussi crispé. Et silencieux. Si silencieux que je commence à me sentir mal, en plus du fracassant mal de tête qui m'étourdit. Quelques minutes passent, je tente alors une approche, avec le plus de tact que ma gueule de bois me le permet, en fixant le paysage qui défile à ma droite.

« Merci... pour la caution. »

Pas de réponse.

« J'vous rembourserai. »

Bzzz. Je tourne la tête vers mon père, porte ma main à ma nuque.

« Et merci d'être venu jusqu'en Floride, aussi. »

Toujours rien. Une moue se dessine sur mon visage.

« Je... suis transexuel ? »

Mon père tourne vivement la tête vers moi, perdant l'espace d'un instant son impassibilité au profit d'un air choqué, jusqu'à ce qu'il comprenne que j'avais usé de mon ironie bien à moi. Il se renfrogne alors, fronçant les sourcils, et retourne à sa concentration sur la route. Je ne peux m'empêcher de rigoler.

« Il y a vraiment pas de quoi rire. »
«T'aurais du voir ta tête ! »
« Aydan ! Bordel ! »

Son ton eut le mérite de couper net ma rigolade. J'en fus d'ailleurs un peu déstabilisé, et c'est les sourcils froncés que je détourne la tête vers le pare-brise. Je laisse passer quelques secondes, le temps d'oublier la profonde déception que mon père m'a laissé entrevoir l'instant d'avant, puis repose mon regard lentement sur lui.

« Papa, écoute... Vois le bon côté des choses ! »
« Le bon côté des choses ? Non mais, tu te fous de moi ? »

Il tourne la tête vers moi, laissant échapper un petit rire nerveux. Je soutiens son regard, le plus pacifiquement que le trop plein de testostérone de cet habitacle me le permet.

« Non ! Je veux dire... C'est pas comme si j'avais renversé une ado alors que j'avais trop bu et que... »
« MAIS C'EST QUE TU AS FAIT ! Espèce de petit... »

Je ferme les yeux et baisse la tête, endurant en silence -dans le cas contraire, je ne serais plus là pour vous le racontez, soit dit en passant-, le flot d'insultes qui suivit. Sitôt qu'il s'arrête, je relève la tête, inspirant profondément.

« Laisse moi finir... Je voulais dire, enfin... Elle est pas morte, quoi ! Et puis, c'est moi qui ai appelé les secours, j'ai pas voulu prendre la fuite, ou... un truc du genre ! »

Mon père lâche un juron qui me fait grimacer et tourne la tête vers moi, oubliant la route.

« Mais qu'est-ce qui t'arrive, bon Dieu ! Tu es en train de me dire que le fait que tu n'es pas laissé crever cette gamine au bord de la route devrait me rendre heureux ! Est-ce que tu as con... »

Et là, tout devient flou. Une lumière vive, un klaxon et plus rien.
Plus rien jusqu'à mon réveil à l'hôpital, 4 jours plus tard. Le visage du médecin, d'abord, puis celui d'une femme, délavé comme si des larmes n'avaient cessé d'y couler.

« ... Maman ? »
« Aydan, tu... tu as eu un accident, tu t'en souviens ? »

Voix chevrotante. Je cligne des paupières, plusieurs fois, évitant la lumière un peu trop vive en face de moi, au plafond. Je hoche lentement de la tête, ne comprenant pas exactement ce qui se passe. Je vois le visage de ma mère disparaître, je l'entends pleurer. Je tourne la tête dans la direction dans laquelle elle est partie, mais ne voit rien mise à part un aveuglante lumière qui trouble ma vue. Une autre voix, alors, m'interpelle. Tout aussi familière, douce, mais elle aussi étranglée. Mon regard se porte à ma gauche, vers la provenance de la voix de ma soeur; je constate alors que pas mal de monde m'observe. Médecin, infirmières, mes frères et soeurs réunis. Reprenant des forces, je commence à les gaspiller en m'agitant et en affolant le "tut, tut" de la machine à laquelle est relié le truc entourant un de mes doigts. Du coin de l'œil, je vois ma soeur parler mais je ne l'entends pas, je ne l'écoute pas. Elle s'assied sur le lit et se penche alors vers moi, pour poser sa main du mon épaule. Je me redresse légèrement, mais l'avoir près de moi semble me calmer un peu. Je me concentre sur elle, fronce les sourcils ne me sentant pas de force à la questionner de la voix. Elle répond à ma question muette, essuyant rapidement sa joue que je découvre humide du revers de la main.

« T'es à l'hôpital... Aydan, papa.. papa est mort. »

Complexe... et complexé.

La première fois que je l'ai vu, il m'a fait penser à un fils à papa pété de tunes, bien trop précieux pour se mélanger aux bas fonds de la société ..

Les bas-fonds de la société ? Quelle estime de toi, Andy !

C'était une métaphore ! Bref, et la seconde fois que je lui ai parlé... Ben, il m'a fait penser à une fille.

Pardon ?

Ouais, une fille. Aux sauts d'humeur perpétuels. Autant la première fois que je l'ai vu, je l'ai trouvé distant et froid, autant la seconde fois il s'est montré cool & souriant.

Ah, je vois ce que tu veux dire. C'est vrai qu'il est bizarre, comme gars. Zarbi. Un coup aussi doux qu'un agneau, et trois mots de travers plus tard, le gentil petit gna-gneau vous saute au cou pour vous emprunter momentanément votre jugulaire pour en faire une paille. Tiens, ça te fait pas penser à un film, ça ?

...

Tombeur. Et sexy.

Vous décrire Aydan ? Ben ...

Il est sexuellement magnétique.

Quoi ??

Se-xu-elle-ment ma-gné-ti-que. À un point, tu peux toujours essayer de t'éloigner de lui, tu finiras forcément dans son pieu à cause de la force de gravitation de son..

OKAY ! J'crois avoir compris, mais me semble qu'il fallait plutôt parler de sa personnalité et toi tu..

Oh mais c'est pas que physique, ça ! Il a une telle présence, il a toujours l'air tellement.. tellement... que tu peux direct zapper les prélimi...

MAIS C'EST PAS VRAI ! OBSEDÉE !

Romantique caché ?

Hooo je suis sûre qu'il doit être du genre romantique, à apporter des fleurs& le petit déjeuner au lit, à dire des mots d'amour& à s'attacher super fort. On dirait pas comme ça mais ça doit être un gros nounours en fait !

Heu... Si tu le dis.

Je le dis, justement ! Quelle homme parfait. Un jour, je serai celle avec qui il laissera tomber sa carapace& avec qui il sera romantique& doux.

Mel... Arrête l'alcool ça te réussit pas.

Mais ?!? Me casse pas mes rêves Ethan.

Ouais mais oublie pas que tu parles de Aydan Pierson

Et alors ?

Rendors toi...

Plus fêtard ; tu crèves.

Je l'ai encore croisé hier soir à une fête, tu vois cette fête dont tout le monde parle depuis des semaines? Hein Ethan, tu vois hein?

Oui je vois, comme tu dis, ça fait de semaines que tout le monde en parle& que particulièrement toi, tu m'en parles... Ton amour pour Pierson vire à l'obsession ma grosse Mel !

Ok ok... Enfin bon, il était là. Comme toujours ! Je le crois partout, il est toujours de toutes les fêtes. Tu m'étonnes que tout le monde le connaisse... Il est toujours partout, impossible de le rater.

& ?

Je n'ai jamais vu quelqu'un qui faisait autant la fête ! C'est génial, on pourra faire la fête ensemble& tout quand on sera ensemble !

Heu... Immerge Mel. Aydan& toi, c'est un de tes rêves hein.

Un soupçon d'ironisme? Juste un (a)

Non mais quel toupet ! Je vais lui parler tranquillement& tu sais ce qu'il me répond, tu sais ce qu'il me répond?

Respire Mel, resire ! Qui quoi ou comment ?

Ho mais t'es vraiment déconnecté toi ! AYDAN ! Tu sais qu'il me fait trop flasher& puis donc je vais lui parler& il m'a vraiment remballé avec... ironisme. Vraiment quoi je savais plus quoi dire, le roi de la réplique qui bloque... Holalal Ethan je fais quoi moi maintenant ?

Tu te caches& tu sors plus jamais de ta chambre universitaire? Ca me semble une bonne solution. &Donc, il est vraiment ironique, le Pierson ?

Ouais on dirait qu'il a bouffé le recueil de sarcasmes... Mais putain qu'est ce que ça le rend sexy...

____le peuple fait de vous quelqu'un ―

“ I want you so bad,
can you feel it too ?
You know I'm so, i'm so in love you
I want you for so much
I need you for so much
I need you, I need you, your touch... „

vécu

semblant

la

____la singularité de l'être est un leurre ―

AVATAR : Dieu Tout Puissant. Oups, pardon, je voulais dire Josh Hartnett.
Mais c'est tellement ressemblant...
PRENOM & PSEUDO : adeline&yankee.
AGE : Quatorze ans
GURL OR BOY ? Vous imaginez le traumatisme d'un gars qu'on prénommerait Adeline, honnêtement ?
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU GODBLESSYOU ? Par Uniteed Sheridon =)
AUTRE ?